Cours IPA PSM: Les troubles de personnalité

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Définition de la personnalité

  • Individualité psychologique de la personne telle qu’elle se manifeste dans ses comportements. Ensemble des traits physiques et moraux par lesquels une personne est différente des autres aspects par lequel quelqu’un affirme une originalité plus ou moins accusée (def. Larousse)
  • Facteurs permanents et stables dans l’organisme du fonctionnement psychologique d’une personne
  • États et types de comportements cliniquement significatifs qui ont tendance à persister et qui sont l’expression de la manière caractéristique de vivre de l’individu et de sa façon d’établir des rapports avec lui-même et avec autrui. (OMS)

Personnalité à la fois structure et dynamique

  • Les dimensions de la personnalité :
    •  Tempérament VS Caractère
    • Les traits

Généralités

Caractère = Acquis : Environnement & expérience
+
Tempérament= Inné : Biologie & génétique
= Personnalité : Stable dans le temps. Spécifique à un individu. Structurée à partir de l’âge adulte.

Modèle multidimensionnel

  • Postule que la personnalité ne peut être décrite qu’à partir d’une pluralité de traits
  • Modèle à 5 facteurs : NEOAC
    •  Névrosisme
    •  Extraversion
    •  Ouverture aux expériences
    •   Agréabilité
    •  Caractère consciencieux

Névrosisme

  •  Univers cognitif pessimiste, insatisfaction, dévalorisation, idée de culpabilité
  •  N élevé : Inadaptation et névrosisme
    Affects négatifs+++(peur, honte, anxiété, tristesse)
  •  N bas : adaptation et Stabilité émotionnelle

Extraversion

  •  E élevé : Extraversion : sociabilité et assurance
  •  E bas : Introversion
    • Éviter les stimulations intenses et prolongées→ désagréables

Ouverture

  • O élevée: Ouvert aux nouvelles expériences
    • Gamme très vaste d’intérêts, curiosité constante
    • Réflexion, spéculations, théorisations.
  • O bas : conservatisme

Agréabilité

Si score bas Égocentrisme

  •  Relations interpersonnelles, froides, sceptiques
  •  Centrée sur elle
  •  Peu sensible à la détresse des autres
  •  Néglige les états d’âme
  •  Combativité et agressivité dans les relations interpersonnelles
  •  Un peu dictateur sur les bords
  •  Elle perçoit ses intérêts comme centraux et prédominants par rapport à l’autre

Si score élevé : Altruisme

Consciencieux

  •  Si score bas Hédonisme
    •  Supporte difficilement les contraintes et l’absence de récompense immédiate
    •  Agit sous l’impulsion et l’humeur du moment
    •  Reporte les taches qui comportent des contraintes

  • Si score élevé Consciencieux
    → résistance aux tensions, personne scrupuleuse, ponctuelle, fiable
  • Les troubles de la personnalité peuvent être considérés comme des configurations particulières de variants dysfonctionnels des traits de la personnalité
  • Distinction entre traits dysfonctionnels et traits généraux serait une question de degré → approche dimensionnelle

  • Quels critères pour permettre de fixer la frontière entre personnalité normale et personnalité pathologique ?
  • Selon G. Canghuilhem: 3 critères sont à prendre en compte
    • Normalité statistique : associe la norme à la fréquence. Un individu normal sera un individu
      « moyen » (courbe de Gauss). Mais si appliqué à la personnalité se pose la question des limites : peut-on parler de gentillesse pathologique ?
    • Normalité idéale : perfection à laquelle on aspire.
      • Conception « normative » du comportement ».
      • L’échelon correspond à la norme sociale.
      • Mais dans ce cas, pas de critère universel, car variable d’une société à une autre en fonction des normes sociales.
    • Normalité Fonctionnelle : L’individu est la norme. On va considérer l’épanouissement personnel et le fonctionnement optimal des différents comportements de la personne comme norme. Mais limite lors des fonctionnements qui s’épanouissent dans la souffrance de soi ou de l’autre.

  • Un quatrième critère est à prendre en compte : La normalité subjective de l’évaluateur.
  • Aucun des critères classiques de normalité pris isolement n’est suffisant.
  •  Il va falloir faire appel à une combinaison variable de ces critères

  • K. Schneider :
    • Les personnalités anormales se réfèrent à la normalité statistique : « variations, divergences » à partir d’une zone moyenne de personnalité,
    • Mais seules celles qui souffrent ou qui font souffrir vont rentrer dans le cadre de la personnalité psychopathologique ou trouble de la personnalité.

Qu’est-ce qui distingue trouble de la personnalité et maladie mentale ?

  •  Troubles de la personnalité NE SONT PAS des maladies mentales
  •  Facteurs de risque pour de nombreux troubles mentaux : anxiété, dépression, suicide, addiction, psychose, BDA
  •  Mauvaise réponse aux thérapeutiques actuelles (en cours d’évolution…)

Les échelles d’évaluation

  •  NEO PI : auto questionnaire
  •  Version révisée : NEO PI 3 : 240 items mesurant les 30 facettes du FFM
  •  Initialement pour décrire la personnalité de l’adulte dans son registre classique.
  •  Passation en 4 étapes
    •  évaluation de la personnalité (30-40 min)
    •  Détection de pb potentiels qui peuvent résulter de scores élevés ou bas sur les différents traits
    •  Évaluation de la sévérité de ces pb
    •  Analyse du profil de la personnalité en termes de configurations représentant un trouble spécifique de la personnalité
  •  PDQ4+ (questionnaire de personnalité de Hyler)
    •  99 items
    •  Associe un entretien semi-structuré
  •  Questionnaire de personnalité de Eysenck-forme révisée
    • 25 items

Diagnostic

  • Limite entre normal et pathologique : approche qualitative (valeur seuil)
  • Diagnostic positif :
    À l’âge adulte et si les traits sont présents > 1 an (possible aussi avant 18 ans)
    • Nombre minimum de critères
  • Pas de diagnostic trop hâtif :
    Ce n’est pas parce que vous aimez la propreté que vous êtes obsessionnel
  • Ce pas parce que vous aimez vous regarder dans le miroir que vous êtes narcissique
  • Utilisée dans les classifications actuelles (CIM et DSM)

Domaines perturbés

  • Cognitions
  • Fonctionnement interpersonnel
  • Affectivité
  • Contrôle des impulsions

Épidémiologie

  • 10 % dans la population générale
  • 6% de borderline : le plus fréquent
  •  40% dans la population psychiatrique
  •  Prévalence accrue dans la communauté urbaine et dans les milieux défavorisés

Relation au patient

  • Être empathique, chaleureux, authentique et professionnel
  • Technique des 4 R
    • Reformuler
    • Recontextualiser
    • Résumer
    • Renforcer

Rapport collaboratif

  • Le thérapeute doit tenir compte :
    • de son patient dans ses dimensions verbales et non verbales,
    • de lui-même (ses émotions, ses cognitions, ses comportements). Le thérapeute s’utilise lui-même dans la thérapie.
    • de la relation qui s’établit entre lui et son patient. (Méthode du petit vélo de Charly Cungi)

Le petit vélo de Charly Cungi

Le thérapeute doit faire une observation de ce qu’il se passe sur 3 plans distincts :

  • Chez lui (auto-observation) :
    • Le thérapeute observe ses émotions et sentiments, ainsi que ses pensées automatiques, ses hypothèses, c’est-à-dire observer son propre fonctionnement sans interprétation. Cela va donner des infos précieuses sur la relation qui s’installe avec le patient. Cela nécessite un entrainement pour mener à bien ce type d’auto-observation (notamment le développement de la métacognition). Il faut également arriver à faire le tri entre ce qui vient de lui et ce qui vient de l’entretien pour moduler sa propre réaction.
    • Pour s’aider il peut :
      • Détecter les sensations physiques qu’il peut avoir : sensations musculaires, transpiration, crispé, tendu… elles indiquent les émotions ;
      • Détecter ses sentiments (différent des émotions) : c’est la représentation (élaboration) d’un état intérieur. Un sentiment est ressenti. Un sentiment ne peut pas exister sans émotion. Par exemple : sentiment = culpabilité, émotions = anxiété.
      • Il peut en déduire quelles sont les conséquences possibles sur son comportement et sur la relation. Il faut savoir comprendre quels en sont les avantages, les inconvénients, les risques de ce qu’il ressent.
      • L’observation de ses pensées automatiques, c’est-à-dire pensées instantanées qui viennent à l’esprit sans que l’on ait à réfléchir, complètent l’observation des émotions, elles coexistent avec les hypothèses concernant le problème du patient.

Attention : Un rapport collaboratif dans lequel il n’y a plus vraiment d’empathie, car le thérapeute est centré sur ses sensations, n’est plus vraiment professionnel.

  • Chez le patient : Le thérapeute observe :
  1. La réactance, autrement dit l’opposition directe du patient au thérapeute ou à la psychothérapie, clairement affichée, verbalisée. Les problèmes qui ont une charge importante font que le patient, malgré sa demande, se trouve facilement en décalage avec le thérapeute qui projette également souvent des choses en prenant de la distance avec ce que vit le patient.
  2. La résistance, autrement dit l’opposition subtile, implicite ou masquée du patient.

La résistance et la réactance ne sont pas des caractéristiques intrinsèques au patient, elles sont le produit d’interactions successives entre le patient et le thérapeute.

Or, fréquemment, on entend que c’est lié à des configurations de personnalité. Certes, il y en a qui favorisent, mais en TCC, on considère que ce ne sont pas des caractéristiques intrinsèques. Le premier réflexe devrait donc être de se dire que « j’ai fait quelque chose de travers ». Cela nous invite à émettre des hypothèses sur le problème et essayer de trouver des solutions.

  • Dans la relation entre lui et le patient: Le thérapeute peut observer deux types de relations :
    • Relation symétrique quand le patient et thérapeute adoptent une relation en miroir (débat). La symétrie peut être agressive (l’un essaie de convaincre l’autre) ou conviviale (chacun se renvoie la balle du plus grand mérite). Si la relation est trop symétrique, il peut y avoir une escalade symétrique (surenchère) qui se met en place, chacun veut convaincre l’autre, pour l’éviter il faut savoir se calmer et se relaxer rapidement (relaxation rapide), il faut écouter attentivement en quoi le patient a raison, quelles sont ses raisons et les lui restituer. Il faut faire de l’affirmation de soi empathique.
    • Relation complémentaire où chaque personne adopte un comportement qui complète celui de l’autre (l’un enseigne, l’autre apprend, l’un commande, l’autre obéit). Il faut faire attention aux résistances au changement qui parfois peuvent être masquées par trop de complémentarité, par exemple quand le patient est très docile. Dans ce cas il faudra soit augmenter la symétrie (lui demander pourquoi il pense que c’est bien) ou alors inverser la complémentarité (cela peut passer par le fait de demander au patient pour jouer notre rôle et nous le sien). Pour ça, on essaye de se remettre au même niveau que celui du patient.

Avoir un bon rapport collaboratif passe par un équilibre des deux.

  • Concernant la complémentarité, il faut que le patient explique son point de vue et que le thérapeute le suive. Le thérapeute donne un avis et le patient le suit.
  • Concernant la symétrie, le patient et le thérapeute doivent participer activement à la thérapie, cherchent des solutions ensemble.

L’approche dimensionnelle: l’exemple du DSM

  • Cluster A : les psychotiques
    • Paranoïaques
    • Schizotypiques
    • Schizoïdes
  • Cluster B : les spectaculaires
    • Narcissiques
    • Histrioniques
    • Borderline
    • Antisociales
  • Cluster C : les anxieux
    • Obsessionnels
    • Evitants
    • Dépendants

Pourquoi les classer ?

  • Mieux les comprendre
  • Anticiper leurs réactions, et connaître les risques évolutifs
  • Mieux les soigner
  • Gérer certaines situations
  • Mieux les accepter

Les personnalités paranoïaques

  • Méfiance
    • Soupçonne les autres de mauvaises intentions à son égard
    • Reste sur ses gardes
    • Met en doute la loyauté des autres
    • Recherche des preuves de ses soupçons, tendance à l’interprétation
    • Se sent vite offensé, préoccupé par ses droits
  • Rigidité
    • Ferme, froideur, insensible aux arguments des autres
    • Peu de tendresse et d’émotions positives

  • La croyance de base des paranoïaques
    • «Le monde est rempli de méchants qui me veulent du mal, je dois rester sur mes gardes et aller au-delà de ce qui est dit ou montré par les autres»

  • Risque évolutif
    • Épisode dépressif majeur
    • Conduites addictives (alcool)
    • Trouble délirant
    • Trouble anxieux

  • Traitement
    • Médicaments: antidépresseurs, antipsychotiques
    • Psychothérapie
    • Au quotidien:
      • Respecter les formes
      • Exprimer clairement ses motifs et intentions
      • Faire référence aux lois et règlements
      • Faire des critiques ciblées ne portant pas sur la personne –Être irréprochable
      • Ne pas discuter politique
      • Ne pas devenir soi même paranoïaque

Les personnalités schizotypiques

  • Croyances et perceptions bizarres concernant le monde, elle-même et les autres • Idées de référence
  • Comportement excentrique
  • Retrait social, peu d’amis
  • Anxiété sociale en rapport avec des idées persécutoires

  • Critères diagnostiques du DSM 5
    • Mode général de déficit social et interpersonnel marqué par une gêne aiguë compétences réduites dans les relations proches, par des distorsions cognitives et perceptuelles, et par des conduites excentriques.
    • Au moins 5 des manifestations suivantes:
      • Idées de référence;
      • Croyances bizarres ou pensée magique (superstition, voyance, télépathie, « sixième sens » …);
      • Perceptions inhabituelles (par ex.: illusions corporelles);
      • Pensée et langage bizarre (vagues, circonstanciés, métaphoriques, alambiqués ou stéréotypés);
      • Idéation méfiante ou persécutoire;
      • Inadéquation ou pauvreté des affects;
      • Comportement ou aspect bizarre, excentrique ou singulier;
      • Absence d’amis proches ou de confidents;
      • Anxiété excessive en situation sociale (craintes persécutoires).

  • Risque évolutif
    • Schizophrénie
    • Dépression
    • Suicide

  • Croyance de base
    • «Les rapports avec les autres sont imprévisibles, fatigants et source d’ennuis. Mieux vaut les éviter»

  • Traitement
    • Psychothérapie, entraînement aux habilités sociales
    • Au quotidien:
      • Respecter son besoin de solitude, tout en ne la laissant pas s’isoler complètement
      • Rechercher des situations à sa mesure
      • Ne pas s’attendre à l’expression d’émotions trop intenses
      • Ne pas l’assommer de conversation

Les personnalités narcissiques

  • Sentiment d’être exceptionnel et de mériter plus que les autres • Ambition de succès
  • Soucieux de son apparence physique
  • S’attend à des privilèges sans se sentir obligé
  • Éprouve de la colère si elle n’a pas ce à quoi elle s’attend • Manipule et exploite les autres pour arriver à ses fins
  • Éprouve peu d’empathie pour l’autre

  • Croyance de base
    • «Je suis quelqu’un d’exceptionnel, tout le monde me doit le respect»

  • Critères diagnostiques du DSM 5
    • Mode général de fantaisies ou de comportements grandioses, de besoin d’être admiré et de manque d’empathie.
    • Au moins des 5 manifestations suivantes:
      • Sens grandiose de sa propre importance, s’attend à être reconnu comme supérieur sans avoir accompli quelque chose en rapport;
      • Est absorbé par des fantaisies de succès illimité, de pouvoir, de splendeur, de beauté ou d’amour idéal;
      • Pense être « spécial » et unique et ne pouvoir être admis ou compris que par des institutions ou des gens spéciaux et de haut niveau;
      • Besoin excessif d’être admiré;
      • Pense que tout lui est dû, s’attend sans raison à bénéficier d’un traitement favorable et à ce que ses désirs soient satisfaits;
      • Exploite l’autre dans les relations interpersonnelles, utilise autrui pour parvenir à ses fins;
      • Manque d’empathie (n’est pas disposé à reconnaître ou à partager les sentiments et les besoins d’autrui);
      • Envie souvent les autres et croit que les autres l’envient;
      • Fait preuve d’attitudes et de comportements arrogants et hautains.

  • Traitement
    • Psychothérapie
    • Au quotidien
      • Ne faire que des critiques indispensables et précises
      • Montrer son approbation quand elle est réelle
      • Expliquer les réactions des autres
      • Être discret sur ses propres réussites et privilèges
      • Ne pas s’attendre au donnant-donnant
      • Être vigilant aux tentatives de manipulation

Les personnalités histrioniques

  • Cherche à attirer l’attention et l’affection des autres
    • Suggestibilité, est facilement influencé par les autres ou les circonstances
    • Dramatise l’expression de ses émotions, qui sont changeantes (théâtralisme) • Discours plutôt émotionnel, avec des impressions, manquant de précision
    • Idéalise ou dévalue de manière exagérée les personnes de son entourage

  • Les croyances
    • «Je ne vaux pas grand-chose
    • Il faut que j’attire l’attention des autres pour qu’ils m’aident et qu’ils m’aiment»

  • La classification du DSM 5
    • Schéma persistant d’émotivité et de recherche d’attention excessifs
    • Ce modèle correspond à la présence de ≥ 5 des éléments suivants:
      • Une gêne lorsqu’ils ne sont pas le centre de l’attention
      • Une interaction avec les autres sous une forme de séduction ou de provocation sexuelle inappropriées
      • L’expression rapidement changeante et superficielle des émotions
      • Une utilisation régulière de l’apparence physique pour focaliser l’attention sur eux
      • Un discours extrêmement impressionniste et vague
      • Une auto-dramatisation, une théâtralité et une expression des émotions extravagante
      • Une suggestibilité (ils sont facilement influencés par d’autres personnes ou situations)
      • L’interprétation des relations comme plus intimes que ce qu’elles sont.

  • Traitement
    • Psychothérapie
    • Pas de médicament reconnu efficace
    • Au quotidien:
      • S’attendre à l’excessif et à la dramatisation, et à passer du statut de héros à celui de minable
      • Valoriser les comportements «normaux»
      • Ne pas se moquer d’elles
      • Ne pas se laisser attendrir ou séduire, ces comportements étant souvent factices
    • Les histrioniques sont irritantes… Mais les rejeter aggrave leur trouble.

Les personnalités borderline

  • Impulsivité
  • Humeur instable, émotions violentes (colère, angoisse) alternant avec des périodes de vide et d’ennui
  • Instabilité des relations interpersonnelles, avec idéalisation et dévalorisation
  • Demandes exagérées d’amour et d’assistance alternant avec des fuites brutales • Vision floue d’elle-même et de ses besoins
  • Conduites addictives
  • Automutilations, tentatives de suicide

  • Croyance de base
    • «Il faut que l’on m’aime quoi que je fasse»

  • DSM 5: personnalité borderline
    • Au moins 5 des manifestations suivantes :
      • Efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés;
      • Mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par l’alternance entre des positions extrêmes d’idéalisation excessive et de dévalorisation; • Perturbation de l’identité : instabilité marquée et persistante de l’image ou de la notion de soi;
      • Impulsivité dans au moins 2 domaines potentiellement dommageables pour le sujet (dépenses, sexualité, toxicomanie, conduite auto, boulimie …);
      • Répétition de comportements, de gestes ou de menaces suicidaires, ou d’automutilations;
      • Instabilité affective due à une réactivité marquée de l’humeur (dysphorie, irritabilité, anxiété);
      • Sentiments chroniques de vide;
      • Colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa colère;
      • Survenue transitoire dans des situations de stress d’une idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.
      • Mode général d’instabilité des relations interpersonnelles, de l’image de soi et des affects avec une impulsivité marquée;

  • Traitement
    • Médicaments: antidépresseurs, thymorégulateurs, antipsychotiques
    • Psychothérapie (Thérapie comportementale et dialectique)

Les personnalités antisociales

  • Absence de respect pour les règles de la vie en société
  • Impulsivité
  • Incapacité de tenir des projets à long terme
  • Peu ou pas de culpabilité

  • Croyance de base
    • «Si tu veux quelque chose, prends-le tout de suite»

  • Critères diagnostiques du DSM 5
    • Au moins 3 des manifestations suivantes :
      • Incapacité de se conformer aux normes sociales qui déterminent les comportements légaux;
      • Tendance à tromper par profit ou par plaisir;
      • Impulsivité ou incapacité à planifier à l’avance;
      • Irritabilité ou agressivité;
      • Mépris inconsidéré pour sa sécurité ou celle d’autrui; – Irresponsabilité persistante;
      • Absence de remords.

Les personnalités obsessionnelles

  • Perfectionnisme: Souci des détails, des procédures, de l’organisation.
  • Obstination: En particulier pour que les choses soient faites comme il l’entend.
  • Froideur relationnelle: A du mal à exprimer ses émotions, embarrassée.
  • Doute: A du mal à prendre des décisions, procrastination.
  • Rigueur morale: Très consciencieuse et scrupuleuse.

  • Croyances de base
    • «Les choses iraient mieux si l’on respectait les règles
    • Les gens ne sont pas fiables, il faut passer derrière eux
    • Si quelque chose n’est pas parfait, c’est un échec complet»

  • La classification du DSM 5
    • Tendance persistante à la préoccupation de l’ordre, au perfectionnisme et contrôle de soi, des autres et des situations
    • Ce modèle est correspond à la présence de ≥ 4 des éléments suivants:
      • Une préoccupation au regard des détails, des règles, des horaires, de l’organisation et des listes
      • Un besoin impératif de faire quelque chose parfaitement qui interfère avec l’achèvement de la tâche
      • Une dévotion excessive au travail et à la productivité (non pour des raisons de nécessité financière), ce qui entraîne une négligence des activités de loisirs et des amis
      • Une rigueur, une méticulosité et une inflexibilité excessives quant aux questions et valeurs éthiques et morales
      • Une réticence à jeter des objets usés ou sans valeur, même ceux qui n’ont aucune valeur sentimentale
      • Une réticence à déléguer ou à travailler avec d’autres personnes, à moins que ces dernières acceptent de faire les choses exactement comme les patients le veulent •Une tendance à ne pas vouloir dépenser pour eux-mêmes et pour les autres parce qu’ils voient l’argent comme quelque chose à préserver en prévision de futures catastrophes
      • Rigidité et entêtement

  • Risque évolutif
    • Dépression
    • TOC
    • Conduites addictives

  • Traitement
    • Psychothérapie
    • +/-ISRS
    • Au quotidien
      • Respecter son besoin d’ordre et d’organisation –Faire des critiques précises
      • Être fiable et prévisible
      • Lui faire découvrir les joies de la détente
      • Ne pas se moquer de ses manies
      • Ne pas rentrer trop loin dans son système
      • Ne pas l’embarrasser en étant trop chaleureux ou hyper expressif
      • Lui donner des taches où ses défauts seront des qualités

Les personnalités évitantes

  • Hypersensibilité, en particulier au rejet, à la critique, au ridicule
  • Évite d’entrer en contact avec l’autre tant qu’elle n’est pas assurée de sa bienveillance
  • Évite les situations où elle risque d’être embarrassée
  • Faible estime de soi, se maintient dans des postes inférieurs à ses capacités

  • Croyance de base
    • «Je suis inférieur; au contact des autres, je pourrais être blessé»

  • Critères diagnostiques du DSM 5
    • Mode général d’inhibition sociale, de sentiments de pas être à la hauteur et hypersensibilité au jugement négatif d’autrui.
    • Au moins 4 des manifestations suivantes:
      • Évite les activités sociales et professionnelles, par crainte d’être critiqué, désapprouvé ou rejeté;
      • Réticence à s’impliquer avec autrui à moins d’être certain d’être aimé;
      • Réservé dans les relations intimes par crainte d’être exposé à la honte ou au ridicule;
      • Craint d’être critiqué ou rejeté dans les situations sociales;
      • Inhibé dans les situations interpersonnelles nouvelles à cause d’un sentiment de ne pas être à la hauteur;
      • Se perçoit comme socialement incompétent, sans attrait ou inférieur aux autres;
      • Réticent à prendre des risques personnels ou à s’engager dans de nouvelles activités par crainte d’éprouver de l’embarras.

  • Quand la personnalité évitante devient une maladie
    • La phobie sociale
      • Peurs plus intenses
      • Évitements systématiques
      • Surtout +++ égo dystonie ( = ou le système de pensée est déplaisant, contraire a ses croyances/ valeurs et critiquées (ex toc) # égo syntonie («j’y pense donc j’y crois«)

  • Traitement
    • Psychothérapie
    • +/-Antidépresseur
    • Au quotidien
      • Montrer que son avis importe
      • Montrer que l’on accepte la contradiction
      • L’assurer de la constance de son soutien
      • Ne pas s’énerver

Les personnalités dépendantes

  • La classification du DSM 5
    • Un besoin persistant et excessif d’être aidé, qui entraîne la soumission et l’attachement
    • Ce besoin persistant est démontré par la présence de ≥ 5 des éléments suivants:
      • Une difficulté à prendre des décisions quotidiennes sans une quantité inusitée de conseils et de réassurance de la part d’autres personnes
      • Un besoin de laisser les autres être responsables des aspects les plus importants de leur vie
      • Une difficulté à exprimer un désaccord avec les autres par crainte de perdre leur soutien ou leur approbation
      • Une difficulté à commencer des projets de leur propre initiative parce qu’ils ne sont pas confiants dans leur jugement et/ou aptitudes (non parce qu’ils manquent de motivation ou d’énergie)
      • Une volonté d’aller très loin (p. ex., faire des tâches désagréables) pour obtenir le soutien des autres
      • Un sentiment de malaise ou d’impuissance quand ils sont seuls car ils craignent de ne pas être en mesure de s’occuper d’eux-mêmes
      • Un besoin urgent d’établir une nouvelle relation avec une personne qui fournira des soins et un soutien lorsqu’une relation prendra fin
      • Une préoccupation irréaliste et la crainte d’être livrés à eux-mêmes pour s’occuper d’eux
      • Besoin d’être rassuré et soutenu par les autres
        • Difficulté à prendre des décisions sans réassurance
        • Laisse prendre les décisions par les autres
        • Suit le mouvement
        • N’aime pas se retrouver seul
      • Crainte de la perte de lien
        • Dit toujours oui pour ne pas déplaire
        • Très touché si on la critique ou la désapprouve
        • Perturbé par les ruptures
        • Accepte beaucoup pour se rendre agréable

  • Croyance de base
    • «je n’arriverai à rien si je suis seul; les autres sont plus forts que moi et ils m’aideront si ils sont bienveillants; il faut rechercher leur compagnie et leur soutien.»
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